Pourquoi choisir du vin de Bordeaux bio, biodynamique ou nature ?

Le vin de Bordeaux vous ennuie ? Le bio, vous n'en êtes pas convaincu et la biodynamie, pour vous, c'est du charlatanisme ? Et le vin nature sentirait l'écurie ? Alors vous ne connaissez pas encore la nouvelle génération de vins de Bordeaux. Des vins rebelles et engagés, atypiques et étonnants, sans pesticide et sans artifice, voire sans sulfite. Des vins purs et vivants.
Bordeaux se réinvente.

Sommaire

  1. Le bio, naturellement
  2. La biodynamie : une question de goût
  3. Le vin sans sulfite : grandeur nature
  4. Bordeaux se réinvente
  5. Consommer local
  6. Des vins purs et vivants

Les vins bio, biologiques et nature sont sans aucun doute l’avenir de Bordeaux. Cependant, la nouvelle génération de vignerons de Bordeaux ne se limitent pas à un passage en bio. Ils cherchent à redéfinir et diversifier l’identité du bordeaux.
Bordeaux a bâti sa rénommée mondiale sur un produit facilement identifiable : le vin rouge d’assemblage vinifié en fûts de chêne. Cette identité semblait inébranlable. 
Pourtant, depuis plusieurs  années, le bordeaux est tombé en désamour. Vous avez sans doute entendu parler du « Bordeaux bashing », cette tendance à « taper » sur le plus grand vignoble du monde, puisque ses vins sont devenus trop chers et ne séduisent plus, ne répondant plus au goûts du jour. Le bordeaux, c’est l’ennui.
A contre-courant, une nouvelle génération de vignerons est montée sur les barricades. Ils cherchent à casser les codes et à sortir du carcan des appellations contrôlées. Leur défi : réinventer le goût du vin de Bordeaux.

1. Le bio, naturellement

Le vignoble bordelais est en train de rattraper son retard sur le plan de l’agriculture biologique. Pour la nouvelle génération de vignerons de Bordeaux, le passage en bio impose comme une évidence. Ils ont décidé de bannir les pesticides de synthèse pour privilégier des traitements naturels pour lutter contre les maladies de la vigne. 
La viticulture biologique s’impose pour trois raisons :  

  • Pour la planète : le viticulteur engagé souhaite transmettre à ses descendants une vigne saine et pérenne, donc exempt de pesticides de synthèse (désherbant, insecticide, foncigice)
  • Pour sa santé du viticulteur : ces dernières années, plusieurs viticulteurs ont témoigné des effets de l’utilisation des pesticides chimiques sur leur santé. Le viticulteur engagé a conscience des dangers des pesticides chimiques pour la santé humaine ;
  • Pour la santé du consommateur :  tandis que plusieurs analyses ont demontré la présence de traces de pesticides chimiques dans des vins conventionnels, même dans des vins prestigieux, les vins bio en sont exempts.

2. La biodynamie : une question de goût

La biodynamie, vous allez dire, cette pseudo-science, cet ésotérisme, ce charlatanisme ?
Personnellement, je ne suis pas adepte des théories Rudolf Steiner, le fondateur de la biodynamie. Pourtant je soutiens la viticulture biodynamique. Car ce qui m’a convaincu, c’est ses résultats, à la fois dans la vigne et dans le verre. 
 
Je m’explique.
Les vignerons qui optent pour la biodynamie ne sont pas nés hier. De formation oenologue ou ingénieur agronome, ils ont la tête sur les épaules. Souvent, ils ont connu la viticulture conventionnelle avec son arsenal de produits phytosanitaires. Ils sont passés par l’agriculture biologique, mais la trouvent trop permissive. Car ils ne se contentent pas du bannissement des pesticides chimiques, mais cherchent à aller plus loin: d’une part, activement renforcer la vie dans la vigne, d’autre part, étendre leur démarche jusque dans le chai. 
La biodynamie a pour objectif le renforcement de la vie dans la vignenotamment la vie microbiologique dans les sols. Pour ce faire, ils disposent de plusieurs moyens: ils travaillent en fonction du calendrier lunaire, en respectant les jours « fruit » et les jours « racine » ; ils privilégient les engrais verts par le biais d’un enherbement naturel ou semé entre les rangs de vigne ; ils utilisent du compost naturel; pour lutter contre les maladies de la vigne, ils n’utilisent que des traitements naturels, en limitant l’utilisation de cuivre et le soufre.
Dans le chai, la biodynamie privilégie une vinification la plus naturelle possible. Cela veut dire que les fermentation sont spontanées, à partir des levures indigènes (présentes sur la peau du raisin), sans ajout de levure industrielle. Aucun intrant oenologique (enzymes, bactéries, acidifiants, stablisant, etc.) n’est autorisés. Les vins ne sont pas non plus collés (avec du blanc d’oeuf ou de la gélatine animale) : tous mes vins sont végan
En fin de compte, vous allez dire, tout ce qui importe, c’est ce que l’on retrouve dans le verre. Et bien voilà : la qualité des vins biodynamiques est reconnue par les plus grands sommeliers. Ainsi, Olivier Poussier, meilleur sommelier du monde en 2000 et chroniqueur dans la Revue de Vin de France, retrouve dans les vins en bio ou en biodynamie des notions « d’équilibre, de fraîcheur, de sapidité importante », et également « une empreinte, une dimension terroir très affirmée ». Autrement dit, les vins bio et biodynamiques se démarquent par leur « buvabilité » et leur caractère digeste. Et surtout, ils expriment fidèlement le terroir. 
Par ailleurs, saviez-vous que l’un des vins les plus prestigieux au monde, le romanée-conti, est issu d’une viticulture biodynamique ? 

"Mes plus belles émotions gustatives proviennent de vins issus de la biodynamie."
Olivier Poussier
Meilleur sommelier du monde 2000

3. Le vin sans sulfite ajouté : grandeur nature

Les vins nature ont le vent en poupe. Mais c’est quoi exactement, un vin nature ?
Les sulfites sont un additif permettant de mieux conserver le vin. Utile, donc. On en trouve par ailleurs dans beaucoup d’autres aliments que le vin, par exemple dans le jambon blanc ou dans les abricots séchés. Mais c’est  un substance toxique et allergène, et il peut provoquer des maux de tête. 
En viticulture bio, le taux de sulfites autorisé est limité, et la biodynamie est encore plus restrictive. En gros, on peut ajouter moitié moins de sulfites dans un vin biodynamique que de dans un vin conventionnel. De plus, généralement, le vigneron en biodynamie utilise encore beaucoup moins. Un argument de taille donc pour les vins biodynamiques.
Le vin « nature » ou naturel, c’est un vin sans aucun intrant, sans le moindre additif et par conséquent sans sulfite ajouté. Ces vins-là peuvent bénéficier du label  « Vin Méthode Nature« . 
  • Sans sulfite ajouté, le vin sera plus digeste. Fini les maux de tête du lendemain – sauf abus bien sûr.
  • En plus, le sulfite est un inhibiteur d’arômes. Un vin naturel sera plus expressif et plus vivant qu’un vin sulfité, comme un jus d’oranges pressées est plus expressif et plus « pur » qu’un jus en brique.
Attention, cependant, faire du vin sans SO2, c’est risqué. Chez Vins Rebelles, la qualité du vin passe avant le principe du sans sulfite. Les défauts irréversibles que l’on peut parfois trouver dans des vins nature, et qui altèrent le goût du vin, sont inacceptables à mes yeux. Dans mes vins, pas d’odeur d’écurie ni de goût de souris.

4. Bordeaux se réinvente

Le goût du consommateur a beaucoup évolué ces dernières années. Le consommateur contemporain est mieux informé, plus exigeant et moins assoiffé : il consomme moins, mais mieux. Pour répondre aux exigences du marché, la nouvelle génération de vigerons de Bordeaux a choisi de diversifer son offre et d’élargir sa gamme. Il propose :

  • des cépages oubliés, qui existaient à Bordeaux autrefois mais qui ont été exclu des appellations d’origine contrôlée et délaissés par la suite, comme le blanc auba, le jurançon noir, le castets, le mancin, le bouchalès; des cépages exotiques, comme le riesling, le chenin, la syrah, le touriga nacional ;
  • des cuvées audacieuses : des vins monocépage, des vinifications en grappe entière comme en Bourgogne, des assemblages de rouge avec un peu de blanc comme en Côte-Rôtie, des vins primeur comme en Beaujolais, du vin jaune comme dans le Jura, du blanc de noirs comme en Champagne, du vin blanc de macération comme en Géorgie
  • des élevages insolites : pour faire un grand vin de Bordeaux, il n’est pas indispensable de l’élever en fût de chêne. La nouvelle génération des vignerons de Bordeaux font un usage très modéré de la barrique, car elle peut vite masquer les vins. Pour pleinement exprimer les caractéristiques des cépages et du terroir, ils préfèrent des élevages en amphore en terre cuite, en jarre ou en dolia ; en oeuf en grès, en porcelaine, en fût d’acacia, en dame-jeanne…
Ainsi, le vigneron indépendant de nos jours ne se limite plus à l’incontournable assemblage merlot-cabernet élevé en fûts de chêne. Le temps des cuvées « tradition » et « prestige » est révolu. Le vigneron moderne cherche son propre style et marquer ses vins de sa personnalité : ce qu’on appelle des vins d’auteur.

5. Consommer local

Loin de vouloir verser dans le patriottisme, je défends la consommation locale, en circuit court entre le producteur et le consommateur. Bien évidemment on ne refuse pas un bon vin italien ou espagnol, si l’occasion se présente, mais a-t-on vraiment besoin d’aller chercher son vin loin, ailleurs, sachant qu’il y a encore tant de belles choses à découvrir à côté de chez nous ? 
C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de vendre exclusivement des vins made in Bordeaux. Vins Rebelles prône la proximité avec à la fois les producteurs et le client. Le site web, c’est l’intermédiaire entre le vigneron et le consommateur, comme le caviste de quartier. 

  • Les approvisionnements se font en direct chez le producteur, sans intermédiaire (agent commercial, négociant, grossiste), permettant d’avoir une certaine proximité avec le vigneron ; 
  • toute commande sera accompagnée d’une lettre personnalisée, avec des informations sur le producteur et des commentaires de dégustation pour chaque produit ;
  • je pratique le clic & collect ainsi que la livraison en triporteur sur Bordeaux, afin de favoriser la proximité avec le client. 
     

6. Des vins purs et vivants

Les Vins Rebelles sont faits pour être bus. Cela paraît évident, et pourtant les grands crus classés sont faits pour être gardés. Mais dites-moi, quand vous achetez une bouteille, est-ce pour l’oublier pendant des années dans une cave sombre et humide ? Ou plutôt pour en profiter le soir même ?
Les Vins Rebelles se distinguent par :

  • une grande netteté , même sans sulfite ajouté ;
  • une étonnante « buvabilité » : de la fraîcheur (l’opposé de lourdeur), des tannins mûrs (plutôt que râpeux), une teneur en alcool maîtrisée. Un vin avec une grande « buvabilité, c’est un vin qui donne envie de se resservir. C’est l’ennemi donc de la modération. 
  • ils sont digestes : grâce à un très faible dosage de sulfites, pas de maux de tête du lendemain – tant que vous n’abusez pas, bien entendu ;
  • une grande vivacité ; le vin nature ou peu sulfité, c’est un produit vivant. A titre de comparaison, vous préférez votre jus d’orange en brique, ou plutôt fraîchement pressée ?
Les vins bio, biodynamiques et naturels sont plus chers que les vins conventionnels. Cela s’explique par le fait que la production de ces vins est plus coûteuse. D’une part, les rendements en agriculture biologique ou biodynamique sont plus faibles, car l’on ne fait pas « pisser » les vignes et l’arsenal d’armes pour lutter contre les maladies est plus limité. D’autre part, la viticulture et la vinification naturelles sont plus exigeantes.
Tous les produits de Vins Rebelles ont été sélectionnés après dégustation à la propriété.  
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